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L’Ademe publie ce mercredi 21 février, un guide méthodologique destiné aux collectivités, pour la réussite de leurs plans et programmes de prévention des déchets. « Entre 2015 et 2017, l'Ademe a mené des travaux d'étude de cas et monographies auprès de 24 collectivités afin d'identifier les facteurs de réussite de la mise en place d'un plan de prévention des déchets et les leviers d'actions pour le rendre efficace », indique l'Ademe dans son communiqué. Ces travaux ont donné lieu à la publication, ce mercredi 21 février, d'un guide méthodologique pour la réussite des plans et programmes de locaux de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), obligatoires depuis le 1er janvier 2012. « Les collectivités doivent œuvrer pour réduire de 10% les déchets ménagers et assimilés (DMA) produits par habitant à horizon 2020 », rappelle l'Ademe. Les bénéfices de la tarification incitative Sur les 24 collectivités étudiées par l'Ademe, quatre ont mis en place des plans territoriaux de prévention des déchets (PTP) et 20 ont développé des programmes locaux de prévention des déchets (PLP). Elles sont situées en majorité dans le Centre, le Nord-Ouest et le Nord-Est de la France. Trois collectivités du Sud-Ouest ont également été observées. Selon l'Ademe, « trois catégories de collectivités en ressortent : celles ayant une baisse de plus de 15 % d'ordures ménagères et assimilés (OMA) ; celles ayant une baisse en 10 % et 15 % d'OMA, et celles ayant entre 7 et 10 % de baisse d'OMA ». D'après l'étude, les collectivités ayant atteint les plus fort taux de baisse d'OMA (entre 15 et 36%), ont toutes instauré la tarification incitative. Elles ont également « bénéficié d'un portage politique fort et d'équipes de prévention dynamiques », indique l'Ademe. Enfin, pour l'Agence, « la réussite repose sur une dynamique territoriale spécifique à chaque territoire ». Le SMICTOM Alsace Centrale comme exemple Un focus est établi sur le SMICTOM Alsace Centrale, qui est présenté comme l'une des « collectivités exemplaires », « proactives » et « volontaristes » par l'Ademe. « Grâce à de multiples actions auprès des particuliers, mais également à la création et l'animation d'un réseau actif, elle a obtenu une baisse de 15 % de ses ordures ménagères assimilées », souligne l'Agence. Des actions de sensibilisation engagées dès 2007 par le SMICTOM. En 2009, une tarification incitative a été mise en place. Ainsi, la collectivité est passée de 338 kg d'OMA par habitant et par an en 2009, à 287 kg d'OMA par habitant et par an en 2015. Le taux de déchets ménagers et assimilés (DMA) est ainsi passé de 470 kg par habitant et par an en 2009, à 420 kg par habitant et par an en 2015. A noter toutefois que le taux de déchets déposés en déchèterie (déchets toxiques compris), est passé de 133 kg par habitant et par an en 2009, à 134 kg par habitant et par an, après avoir connu une hausse (163 kg/hab/an en 2012). L'Ademe soulève également les actions de promotion du compostage individuels menées par le SMICTOM Alsace Centrale, avec la subvention de 4.000 composteurs entre 2009 et 2011. Les formations de guides bénévoles au jardinage naturel, ou sur l'éco-consommation, proposées par la collectvité sont également saluées. Ainsi que la création d'un « Repair'café itinérant », grâce auquel une vingtaine de bénévoles proposent de réparer des objets. « Le coût du programme local de prévention cumulé pendant 5 ans représente 17,2 euros par habitant. Les coûts de gestion évités sont estimés à 22 euros par habitant sur la même période. Cela révèle la rentabilité d'un programme local de prévention pour ce territoire », remarque l'Ademe. Des formations pour les porteurs de projets territoriaux Afin d'améliorer la prévention des déchets dans les territoires, l'Ademe annonce qu'elle organisera une quinzaine de sessions de formations en région sur l'année 2018. Ces formations s'adresseront aux porteurs de projets territoriaux, pour « animer et coordonner un PLPDMA ». L'Ademe précise que « cette formation s'articule autour de la maîtrise de la méthode, les outils de mise en œuvre opérationnelle et la coordination des différentes étapes constitutives des programmes ».Metropole de Rennes / Wikimedia Commons |
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